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Le bien-être des vaches qui font le Saint-Marcellin IGP

 Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire décrit le bien-être en tenant compte de l’état physique, et également de l’état mental positif de l’animal : un animal en situation de bien-être, c’est un animal qui se porte bien physiquement et mentalement. 

La charte des bonnes pratiques d’élevage

Il existe des engagements internationaux pour le bien-être animal, avec notamment les principes de l’Organisation Mondiale de la santé animale (OIE).

En France, les éleveurs sous signe de qualité, et notamment les éleveurs de la filière Saint-Marcellin IGP, s’engagent à suivre la Charte des Bonnes Pratiques d’élevage.

Elle couvre des engagements essentiels, comme :

  • la traçabilité des animaux,
  • la qualité et l’hygiène pendant la collecte du lait,
  • l’alimentation saine et le suivi de la santé des animaux,
  • le bien-être des animaux et des personnes qui travaillent avec
  • ou encore la protection de l’environnement.

« Ça coule de source » pour nos producteurs !

Le bien-être animal fait partie intégrante du métier d’éleveur. Toute leur vie est organisée autour des animaux, des vaches. En effet, la journée est planifiée selon la traite, qui doit se faire matin et soir, 7 jours sur 7 et 365 jours par an !

Pour avoir du bon lait, et donc du bon fromage, il faut des vaches heureuses. Par exemple, le stress peut avoir des répercussions néfastes sur la production de lait :  il peut réduire la quantité produite et modifie sa composition.

Un lien fort entre éleveurs et troupeaux

Parce qu’il passe toute l’année à ses côtés, l’éleveur connait très bien son troupeau. Lors de la traite, il sait exactement repérer les vaches qui sont malades, ou qui souffrent d’un quelconque mal.

Il observe son troupeau tous les jours, voit grandir les veaux et les génisses (jeune vache n’ayant pas encore eu de veau) et peut ainsi comprendre les particularités de chaque vache. Elles ont toutes leur propre caractère, leurs émotions et des réactions uniques.

Les vaches établissent naturellement une hiérarchie sociale, qui tient aussi à l’affinité des animaux entre eux et au lien avec les éleveurs.

Leurs postures (tête penchée et cornes vers l’avant, cou et tête baissé, tête haute, cou étiré et museau en avant, etc.) passent également des messages très clairs, entre elles et avec les hommes !

Loin des clichés d’animaux lents et ignorants, les éleveurs nouent des liens très forts avec leurs troupeaux, et échange des émotions parfois inattendues.

Témoignage

 « Nous avons une relation fusionnelle avec nos vaches : si elles sont mal, l’éleveur est mal ! Par exemple, avec le pâturage, les sabots des vaches sont préservés et ils ont une meilleure hygiène.
Aujourd’hui, il faut que les vaches aient le choix d’aller au champ ou de rester à l’abris d’un bâtiment. Par exemple, avec la canicule, elles font le choix d’aller là où elles sont bien, et ça peut être à l’intérieur !

C’est un retour par rapport aux générations précédentes d’éleveurs. La relation entre l’éleveur, l’animal et la nature a retrouvé du bon sens. »

Alex Chancrin
Éleveur à Hauterives (26)