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Les engagements de la filière du Saint-Marcellin IGP

Cela fait bien longtemps désormais que le consommateur réclame plus de transparence sur les produits qu’il consomme. Du supermarché au marché local, il est évident que tous les acteurs alimentaires doivent être clairs sur ce qui se retrouve dans nos assiettes : professionnels ou non, nous sommes tous un jour consommateur.

Avant tout, qu’est-ce qu’une filière ?

Quand nous parlons de la filière du Saint-Marcellin IGP, ou par exemple, la filière laitière, nous faisons référence à l’ensemble des activités qui participent à la réalisation d’un produit fini : ici, notre petit fromage rond.

Pour notre filière cela regroupe donc : les éleveurs, les producteurs fermiers, les artisans et les fromageries.

La filière Saint-Marcellin est représentée par un ODG : Organisme de Défense et de Gestion. En effet, le Saint-Marcellin étant une Indication Géographique Protégée depuis 2013, c’est son ODG qui a pour vocation de rédiger le cahier des charges et de contrôler sa mise en application.

Les missions des ODG et les cahiers des charges sont encadrés par l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) et contrôlés par un organisme de contrôle indépendant (pour nous, Qualisud).

Le Saint-Marcellin IGP, pour un avenir commun

Une filière durable

Notre cahier des charges est avant-gardiste. Dès le début, il s’est basé sur l’autonomie alimentaire. Au moins 80% de l’alimentation annuelle doit être issue du territoire IGP : directement de l’exploitation agricole ou plus largement sur l’ensemble de la zone. L’occasion de rappeler que cela ne concerne que 274 communes !

Rappelons également que l’herbe sous toutes ses formes représente au moins 50% de la ration de base des vaches.

L’alimentation des vaches qui font le Saint-Marcellin IGP s’appuie donc sur les ressources du territoire, favorisent l’ancrage local et renforce l’autonomie des exploitations agricoles.
C’est d’autant plus cohérent dans le contexte actuel d’augmentation des charges : nos éleveurs sont toujours à la recherche de faire du bon lait en produisant eux-mêmes l’alimentation de leur vache (en diminuant au maximum les achats).

Une filière équitable

Les acteurs de notre filière (134 producteurs laitiers et 16 fromageries) sont tous représentés au sein de notre association !

C’est une grande fierté pour notre ODG que chacun collabore pour donner le meilleur. Le partage se fait dans un climat serein, et nous cherchons constamment à faire évoluer notre démarche.

Tous les acteurs ont conscience de l’importance de s’adapter aux attentes de nos consommateurs.

Nous avons d’ailleurs récemment engagé des démarches pour modifier le cahier des charges : il n’a que, et déjà, 10 ans. Les exigences de tous évoluent : urgence climatique, nutriscore, pouvoir d’achat. Nous sommes proactifs, ensemble, pour demain.

Chacun apporte sa pierre à l’édifice et il est important pour nous de rassembler, fédérer et inciter les jeunes à s’installer. Les métiers agricoles évoluent et nous travaillons en collaboration avec les écoles agricoles, qui forment les agriculteurs de demain.

Pour la qualité du produit

Au fil des années, les médias ont mis en lumière de nombreuses crises alimentaires, et particulièrement celles liées à l’hygiène.

Nous travaillons activement sur l’amélioration de la qualité de nos laits et de nos fromages. Tout un programme d’actions est décliné et repris chaque année par l’Organisme de Défense et de Gestion.

D’autre part, comme tout signe de qualité, le Saint-Marcellin IGP est contrôlé par un organisme indépendant : Qualisud. Tous les opérateurs sont audités chaque année. Nous organisons également très régulièrement des commissions d’examen organoleptique : des séances de dégustation des fromages qui nous permettent de juger et apprécier la qualité des fromages et de proposer, si besoin, des pistes d’amélioration.

La filière du Saint-Marcellin IGP, comme tous les produits sous signe de qualité (AOP, AOC, etc.), contribue à la construction d’un avenir commun.

Témoignage

« La filière a été faite aussi pour donner des perspectives d’avenir aux éleveurs. Grâce au cahier des charges Saint-Marcellin IGP, nous avons des conditions de production, dans des exploitations à taille humaine. Le lait est valorisé, mieux rémunéré.
En plus, le critère d’alimentation locale des vaches rend les exploitations autonomes et permet de réduire considérablement le transport et l’impact carbone.

Avec une forte traçabilité, les hommes et femmes de la filière ont une place très importante. Cela n’empêche pas l’innovation mais l’intervention humaine prend tout son sens dans nos exploitations. »

Aurélien Clavel
Éleveur au GAEC des Terres froides